Luc Courchesne est né en 1952 à Saint-Léonard d’Aston, Québec, Canada. Dans les années 1970, il obtient un baccalauréat en design de communication au Nova Scotia College of Art and Design, à l’époque où Gary Kennedy en est le directeur et où Les Levine, Robert Frank et Michael Snow sont parfois de passage. Dans les années 1980, il obtient un
Master of Science in Visual Studies du Massachusetts Institute of Technology (MIT), sa thèse portant sur la lumière
(1). Mais c’est aussi l’époque où il réalise une série de courts vidéogrammes ayant pour caractéristique d’être, d’une manière ou d’une autre, des portraits d’amies, de sa fille ou de collègues de classe :
Marie à New York (1982) avec la chorégraphe Marie Chouinard,
Twelve of Us (1982),
Paula (1983) avec la comédienne Paule Ducharme qui reviendra plus tard en tant que Marie, personnage virtuel dans
Portrait n° 1 (1990).
(2)
En 1984, toujours au MIT, il fait une première expérience avec la vidéo interactive en collaborant à la production de
Elastic Movies avec, entre autres, Ellen Sebring, Benjamin Bergery et Bill Seaman. En 1987, il réalise le vidéodisque interactif
Encyclopédie clair-obscur. Mais c’est avec
Portrait n° 1 que se dessine la reconnaissance de sa pratique dans le milieu de l’art contemporain comme en témoignent les expositions, en 1993-1994, au Musée des beaux-arts du Canada
(3) puis au Museum of Modern Art de New York ainsi que les nombreuses résidences d’artiste dont celle à l’Institut méditerranéen de recherche et de création (IMREC) à Marseille en 1992-1993 où il réalisera
Portrait de famille (1993), au Zentrum für Kunst und Medientechnologie à Karlsruhe en 1995, et au Museum of New Zealand en 1997-1998 où il produira
Passages (1998).
En 1997, il remporte le Grand prix de la Biennale 1997 du InterCommunication Center (ICC) à Tokyo, pour laquelle il réalise une nouvelle œuvre,
Paysage n° 1, que la Cinémathèque québécoise a présentée à Montréal en 1998.
Portrait n° 1 (1990) et
Horizons (2007) ont été exposés au Musée des beaux-arts de Montréal à l'automne 2007 dans le cadre de l'exposition
e-art : Nouvelles technologies et art contemporain, dix ans d’action de la fondation Daniel Langlois.