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Kathryn Farley, Generative Systems

Influences du programme d’études

En préparant les plans de cours, les communications et les exercices pour Generative Systems, Sonia Sheridan s’est inspirée de concepts développés par des professeurs des écoles d’art et d’architecture Staatliches Bauhaus et Nouveau Bauhaus, qui cherchaient à harmoniser la créativité, l’art et la technologie. Le programme du Bauhaus reconnaissait la valeur des machines en tant qu’outils de production, et le design industriel comme un sujet d’études primordial. En formulant le contenu des cours de « Generative Systems », Sheridan a intégré des idées et des pratiques émanant de professeurs du Bauhaus, les plus notables étant au chapitre de la théorie sur les couleurs. Ainsi, les devoirs pour les cours « Process I » et « Process II » s’inspiraient d’exercices présentés par Johannes Itten aux étudiants du cursus de Staatliches Bauhaus, qui exploraient la charge émotive et esthétique des couleurs. (1) Renforçant la place accordée par Itten aux applications fonctionnelles de la théorie, les devoirs conçus par Sheridan pour les cours « Process I » et « Process II » visaient à permettre aux participants de « Generative Systems » de résoudre des problèmes scientifiques et techniques complexes à l’aide de moyens pratiques. (2)

Les idées de Sheridan sur le contenu et la structure des cours de « Generative Systems » sont aussi façonnées par son intérêt pour l’analyse des nouveaux médias, en particulier l’examen critique des structures de communication et leur impact sur le comportement humain. S’inspirant des travaux de théoriciens en cybernétique comme Norbert Wiener, qui a étudié les dimensions comportementales des outils et procédés mécaniques, Sheridan vise à concevoir un programme qui répondrait de manière créative aux changements technologiques rapides. (3) Comme elle l’indiquait : « L’attitude de « Generative Systems » était très sensible et réceptive au changement ; changement continuel et dynamique en matière de liens réciproques entre la technologie, les conditions sociales et l’art. (4) » De plus en intégrant les caractéristiques de l’analyse des systèmes – axées sur les procédés –, Sheridan a conçu l’environnement de ses salles de cours de telle sorte qu’il corresponde à un organisme dynamique dans lequel, « l’esprit/le corps de l’être humain puissent créer des systèmes fermés et des systèmes ouverts, ne s’excluant pas l’un l’autre, mais étant plutôt le complément de l’autre dans un processus de devenir continuel. (5) »

Kathryn Farley © 2007 FDL

(1) On trouvera une description détaillée des exercices d’Itten et un examen de leur application à l’enseignement de l’art dans son ouvrage, The Art of Color: the Subjective Experience and Objective Rationale of Color, Trans. Ernst von Haeger, New York, Van Nostrand Reinhold Publishing, 1961.

(2) Pour plus d’information sur les devoirs et les exercices dans les cours de Generative Systems, dont « Process I & II », veuillez consulter la section « Cursus de Generative Systems » de ce projet.

(3) On trouvera les théories de Norbert Wiener sur la technologie et les principes de la rétroaction dans son ouvrage, Cybernetics: Or Control and Communication in the Animal et the Machine, Cambridge, MIT Press, 1961.

(4) Landy Sheridan, Sonia, « Generative Systems at the School of the Art Institute of Chicago, 1970-1980 », Visual Resources: an International Journal of Documentation, vol. XXII, no. 4 (décembre 2006), p. 322.

(5) Landy Sheridan, Sonia, « Mind/Senses/Hand: The Generative Systems Program at the Art Institute of Chicago 1970-1980 », Leonardo: Journal of the International Society for the Arts, Sciences and Technology, vol. 23, no. 2/3 (décembre 1990), p. 180.