En préparant les plans de cours, les communications et les exercices pour Generative Systems, Sonia Sheridan s’est inspirée de concepts développés par des professeurs des écoles d’art et d’architecture Staatliches Bauhaus et Nouveau Bauhaus, qui cherchaient à harmoniser la créativité, l’art et la technologie. Le programme du Bauhaus reconnaissait la valeur des machines en tant qu’outils de production, et le design industriel comme un sujet d’études primordial. En formulant le contenu des cours de « Generative Systems », Sheridan a intégré des idées et des pratiques émanant de professeurs du Bauhaus, les plus notables étant au chapitre de la théorie sur les couleurs. Ainsi, les devoirs pour les cours « Process I » et « Process II » s’inspiraient d’exercices présentés par Johannes Itten aux étudiants du cursus de Staatliches Bauhaus, qui exploraient la charge émotive et esthétique des couleurs.
(1) Renforçant la place accordée par Itten aux applications fonctionnelles de la théorie, les devoirs conçus par Sheridan pour les cours « Process I » et « Process II » visaient à permettre aux participants de « Generative Systems » de résoudre des problèmes scientifiques et techniques complexes à l’aide de moyens pratiques.
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Les idées de Sheridan sur le contenu et la structure des cours de « Generative Systems » sont aussi façonnées par son intérêt pour l’analyse des nouveaux médias, en particulier l’examen critique des structures de communication et leur impact sur le comportement humain. S’inspirant des travaux de théoriciens en cybernétique comme Norbert Wiener, qui a étudié les dimensions comportementales des outils et procédés mécaniques, Sheridan vise à concevoir un programme qui répondrait de manière créative aux changements technologiques rapides.
(3) Comme elle l’indiquait : « L’attitude de « Generative Systems » était très sensible et réceptive au changement ; changement continuel et dynamique en matière de liens réciproques entre la technologie, les conditions sociales et l’art.
(4) » De plus en intégrant les caractéristiques de l’analyse des systèmes – axées sur les procédés –, Sheridan a conçu l’environnement de ses salles de cours de telle sorte qu’il corresponde à un organisme dynamique dans lequel, « l’esprit/le corps de l’être humain puissent créer des systèmes fermés et des systèmes ouverts, ne s’excluant pas l’un l’autre, mais étant plutôt le complément de l’autre dans un processus de devenir continuel.
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