Fondation
Daniel
Langlois
Explorez
Cherchez
Veuillez patienter pendant que nous traitons votre requête
Martin Kusch
(Vienne, Autriche)
Né en Autriche en 1964, Martin Kusch se consacre aux arts médiatiques à la suite d'études en histoire de l'art, en philosophie et en peinture à la Technical University and Academy of Fine Arts de Berlin (1982-1989). Il expérimente la vidéo 2D et 3D, l'animation par ordinateur et la photographie numérique avant de se consacrer davantage aux installations médiatiques interactives depuis le milieu des années 1990. Il conçoit une installation publique à composantes informatiques qui obtient le Art Prize de la ville de Vienne en 1997. La même année, il complète une maîtrise au Department for Visual Media à la University for Applied Arts de Vienne, établissement où il enseigne depuis 1999.
Martin Kusch élabore plusieurs de ses œuvres récentes à partir de l'ombre projetée d'un spectateur pour combiner différentes densités de réel. Le plus souvent, ses installations dépendent des spécificités architecturales des espaces où elles sont présentées : des caméras sont disposées de manière à capter des images des lieux et des visiteurs, images ensuite manipulées numériquement et transmises en temps réel à un écran placé à proximité.
L'œuvre intitulée As Far as In-between, montrée dans le cadre de Ars Electronica 94, consiste en un environnement numérique interactif où le spectateur est intégré par l'ombre que son corps produit en faisant obstacle à la lumière. Ce à quoi s'ajoute la projection de son image captée par une caméra et retransmise sur un écran de l'installation. En multipliant les sources de lumière, Kusch présente des mondes à densité ontologique et optique variées; il révèle ainsi notre habitude à percevoir l'espace comme continu, compte tenu de la distribution cohérente de la lumière et du temps, et fait prendre conscience que l'acte de regarder dépend des variables du contexte. Le corps du spectateur devient le lien entre les mondes (réel et virtuels) créés. L'installation, dynamisée de manière interne, joue entre réalité et illusion. Les images se camouflent entre elles pour créer d'autres images. (1)
Martin Kusch réalise aussi Interactive Computer Installation for Public Space (1997), une œuvre conçue expressément pour l'espace de la Galerie Winter à Vienne. Le jeu d'enregistrement et de diffusion de l'image s'articule entre l'espace intérieur et l'espace extérieur de la galerie. Le passant voit, à travers la porte vitrée de l'entrée, un chevalet sur lequel repose un écran. Les mouvements qu'il effectue devant la porte déclenchent des transformations de l'espace projeté et des couleurs visibles sur l'écran à l'intérieur. L'image formée sur cet écran est, de plus, une synthèse de celles des spectateurs captées à l'extérieur et à l'intérieur.
Les environnements médiatiques élaborés par l'artiste ont jusqu'ici été présentés surtout en Autriche, mais il a participé à une exposition de groupe en Turquie en 1995 et à des projets collectifs en Allemagne. En plus du travail sur schème avec Marie-Claude Poulin, Martin Kusch a collaboré avec Ruth Schnell à la conception d'une installation permanente liée à Internet pour l'édifice Rhomberg-Bau à Bregenz, en Autriche.
Les artistes Martin Kusch et Marie-Claude Poulin se rencontrent dans le cadre d'un atelier intitulé Körper.technik/body.technology qui rassemble 24 artistes de la danse, de la performance, des arts sonores et des arts visuels en vue de réfléchir au travail de création en collaboration. Organisé par le Shinkansen de Londres et le ITI Theater der Welt de Berlin et présenté en juin 1999 à Berlin, l'atelier d'un mois visait à questionner les liens entre la performance en direct et les technologies numériques tout en favorisant la contribution de plusieurs auteurs à une même œuvre. C'est dans l'esprit de questionner les échanges possibles entre les différentes instances d'une expérience artistique que Kusch et Poulin amorcent par la suite un travail commun au sein de leur compagnie kondition pluriel.
Artistes dont les préoccupations conceptuelles sont en affinité, Martin Kusch et Marie-Claude Poulin s'intéressent tous deux au corps mis en présence de la lumière et confronté à des images révélées ou voilées au gré du déroulement de l'œuvre. Ce sont les possibilités d'une telle interaction qu'ils ont exploré conjointement à travers la réalisation de schème .
Martin Kusch élabore plusieurs de ses œuvres récentes à partir de l'ombre projetée d'un spectateur pour combiner différentes densités de réel. Le plus souvent, ses installations dépendent des spécificités architecturales des espaces où elles sont présentées : des caméras sont disposées de manière à capter des images des lieux et des visiteurs, images ensuite manipulées numériquement et transmises en temps réel à un écran placé à proximité.
L'œuvre intitulée As Far as In-between, montrée dans le cadre de Ars Electronica 94, consiste en un environnement numérique interactif où le spectateur est intégré par l'ombre que son corps produit en faisant obstacle à la lumière. Ce à quoi s'ajoute la projection de son image captée par une caméra et retransmise sur un écran de l'installation. En multipliant les sources de lumière, Kusch présente des mondes à densité ontologique et optique variées; il révèle ainsi notre habitude à percevoir l'espace comme continu, compte tenu de la distribution cohérente de la lumière et du temps, et fait prendre conscience que l'acte de regarder dépend des variables du contexte. Le corps du spectateur devient le lien entre les mondes (réel et virtuels) créés. L'installation, dynamisée de manière interne, joue entre réalité et illusion. Les images se camouflent entre elles pour créer d'autres images. (1)
Martin Kusch réalise aussi Interactive Computer Installation for Public Space (1997), une œuvre conçue expressément pour l'espace de la Galerie Winter à Vienne. Le jeu d'enregistrement et de diffusion de l'image s'articule entre l'espace intérieur et l'espace extérieur de la galerie. Le passant voit, à travers la porte vitrée de l'entrée, un chevalet sur lequel repose un écran. Les mouvements qu'il effectue devant la porte déclenchent des transformations de l'espace projeté et des couleurs visibles sur l'écran à l'intérieur. L'image formée sur cet écran est, de plus, une synthèse de celles des spectateurs captées à l'extérieur et à l'intérieur.
Les environnements médiatiques élaborés par l'artiste ont jusqu'ici été présentés surtout en Autriche, mais il a participé à une exposition de groupe en Turquie en 1995 et à des projets collectifs en Allemagne. En plus du travail sur schème avec Marie-Claude Poulin, Martin Kusch a collaboré avec Ruth Schnell à la conception d'une installation permanente liée à Internet pour l'édifice Rhomberg-Bau à Bregenz, en Autriche.
Les artistes Martin Kusch et Marie-Claude Poulin se rencontrent dans le cadre d'un atelier intitulé Körper.technik/body.technology qui rassemble 24 artistes de la danse, de la performance, des arts sonores et des arts visuels en vue de réfléchir au travail de création en collaboration. Organisé par le Shinkansen de Londres et le ITI Theater der Welt de Berlin et présenté en juin 1999 à Berlin, l'atelier d'un mois visait à questionner les liens entre la performance en direct et les technologies numériques tout en favorisant la contribution de plusieurs auteurs à une même œuvre. C'est dans l'esprit de questionner les échanges possibles entre les différentes instances d'une expérience artistique que Kusch et Poulin amorcent par la suite un travail commun au sein de leur compagnie kondition pluriel.
Artistes dont les préoccupations conceptuelles sont en affinité, Martin Kusch et Marie-Claude Poulin s'intéressent tous deux au corps mis en présence de la lumière et confronté à des images révélées ou voilées au gré du déroulement de l'œuvre. Ce sont les possibilités d'une telle interaction qu'ils ont exploré conjointement à travers la réalisation de schème .
Catherine Mussely © 2001 FDL
(1) Weibel, Peter. « As Far as In-between: Martin Kusch: Absence and Transparency », Ars Electronica Festival 94 : Intelligente Ambiente : Intelligent Environment, Wien, PVS Verleger, 1994, p. 79.
