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Sandro Canavezzi de Abreu

VOID

Sandro Canavezzi de Abreu, M(n)EMO, a topological endoscopies into someone else's dream, 2002 (video)
Sandro Canavezzi de Abreu, M(n)EMO, a topological endoscopies into someone else's dream, 2002 (video)
Sandro Canavezzi de Abreu, M(n)EMO, a topological endoscopies into someone else's dream, 2002 (video)
Sandro Canavezzi de Abreu, M(n)EMO, a topological endoscopies into someone else's dream, 2002 (video) Sandro Canavezzi de Abreu, M(n)EMO, a topological endoscopies into someone else's dream, 2002 Sandro Canavezzi de Abreu, M(n)EMO, a topological endoscopies into someone else's dream, 2002
VOID est un projet d’installation interactive issu de M(n)EMO, un prototype d’interface physique développé lors d’une résidence au centre des arts contemporains Podewil à Berlin, au cours de laquelle Sandro Canavezzi a travaillé avec le groupe Codelab. L’installation est définie par l’interaction de l’utilisateur avec une sphère close de 700 mm de diamètre, dont l’intérieur peut être « visité » par une prothèse. Ce « bras » muni d’une caméra stéréoscopique, d’une source lumineuse et d’un microphone peut se mouvoir dans la sphère et recueillir des données. Les informations visuelles et sonores résultant du parcours de l’utilisateur dans cette sphère sont traitées et diffusées dans l’espace.

La surface intérieure de cette sphère étant tapissée d’un miroir, les images produites se révèlent paradoxales et déroutantes. De plus, grâce à des lunettes adaptées à la projection stéréoscopique, l’utilisateur croit voir des objets tridimensionnels qui n’ont pas d’existence réelle. Dans cette installation, l’utilisateur est invité à conquérir un espace inaccessible pour se rendre compte qu’il s’agit d’un instrument de création visuelle et sonore. Ce dispositif autoréflexif l’amène à analyser la situation d’observation et à prendre conscience de la production de sens découlant de l’interface en soi.

À un autre niveau, les gestes accomplis par l’utilisateur ne sont pas sans rappeler ceux de certains examens médicaux, visant à sonder le corps. En effet, la sphère acquiert un côté organique dès que l’utilisateur procède à son examen. Cette nature organique est aussi confirmée par les images créées par l’endoscopie, semblables à celles générées par une intrusion dans les couloirs du corps humain. Cette analogie contribue à produire une expérience intime et troublante.

Sylvie Parent © 2003 FDL