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Thecla Schiphorst et Susan Kozel

whisper : wearable body architectures

Thecla Schiphorst, Bodymaps: artifacts of touch, 1995-1996 (video)
Thecla Schiphorst, Bodymaps: artifacts of touch, 1995-1996 (video)
Whisper: wearable body architecture est le titre provisoire de la nouvelle œuvre de Thecla Schiphorst et de Susan Kozel. Il s'agit d'une installation médiatique de nature participative. L'expression « installation de nature participative », créée par les artistes, fait référence au rôle des participants dans l'évolution de l'œuvre.

L'installation est un écosystème en réseau qui renferme de petits objets informatisés portables. Elle est présentée dans un espace d'exposition/performance. whisper cherche à analyser les réactions conditionnées et les comportements physiologiques des artistes et des spectateurs afin de les représenter en tant que signaux communs et partagés dans un système multiple en réseau. Les états et comportements antérieurs ainsi que les intentions actuelles sont examinés et restructurés au sein d'un nouveau système de perception. Ainsi, l'œuvre introduit les concepts de mémoire future, c'est-à-dire une exploration des comportements antérieurs dans des interactions et des intentions présentes. L'œuvre révèle nos réactions physiques préconçues aux données ou signaux produits par notre corps et entraîne le public vers une prise de conscience de nouveaux sens.

Le modèle de fonctionnement de whisper s'inspire du corps en tant que métaphore d'un système en réseau. Des schémas de données physiques sont cartographiés sur des dispositifs liés qui forment un groupe de capteurs interconnectés et autonomes. Ces derniers, ainsi qu'un micro-contrôleur ou module de traitement local, se portent sur la peau ou les vêtements. Le public est invité à les porter et à les utiliser pour interagir. Leur esthétique s'inspire des qualités de la peau et d'éléments novateurs et séduisants de la mode. Ces petits objets informatisés portables servent à la fois de dispositifs d'entrée et de sortie : ils reçoivent divers signaux physiologiques et envoient de l'information visuelle ou sonore à un serveur central de base de données.

Un poste de travail informatisé sert de serveur de base de données. Selon les mouvements et les intentions d'un participant, les outils portables peuvent émettre son état. Les données tirées des objets ou capteurs sont contrôlées par le serveur et le module de traitement. L'information physiologique concernant un participant, comme sa respiration, ses pulsations cardiaques, ses ondes cérébrales, la température de son corps, est transmise sous forme de données aux dispositifs portables. Grâce à de petits moteurs et capteurs, les objets réagissent par des vibrations, chatouillements ou soupirs lorsqu'ils reçoivent des signaux de données associés à un schéma configuré au préalable.

L'œuvre vise à concevoir de nouveaux vocabulaires physiques, technologiques, kinesthésiques et affectifs dans notre environnement humain. La fondation soutient la conception des dispositifs et vocabulaires du mouvement de whisper ainsi que la méthodologie du projet. Une équipe interdisciplinaire d'artistes, de concepteurs, d'informaticiens et d'ingénieurs de matériel et de logiciels prend part à whisper.

En juin 2002, V2_Organization à Rotterdam a accueilli l'équipe de whisper lors d'une résidence de recherche en vue de collaborer à l'élaboration de la portion recherche et développement du projet. Les résultats du projet seront présentés dans le cadre de DEAF03 (Dutch Electronic Arts Festival) en mars 2003.

Dominique Fontaine © 2002 FDL