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RAQS Media Collective & Atelier Bow Wow

Temporary Autonomous Sarai

(Minneapolis, Minnesota, États-Unis)

Raqs Media Collective & Atelier Bow Wow, Temporary Autonomous Sarai, 2003
Raqs Media Collective & Atelier Bow Wow, Temporary Autonomous Sarai, 2003 Raqs Media Collective & Atelier Bow Wow, Temporary Autonomous Sarai, 2003 Raqs Media Collective & Atelier Bow Wow, Temporary Autonomous Sarai, 2003
Commandée par le Walker Art Center et soutenue par la fondation, Temporary Autonomous Sarai est une installation et une collaboration interdisciplinaire entre RAQS Media Collective (New Delhi) et la firme d’architectes Atelier Bow Wow (Tokyo). Créée pour Translocations, une exposition en ligne portant sur l’art en réseau, Temporary Autonomous Sarai est un espace matériel qui encourage les visiteurs à découvrir les œuvres d’art virtuelles de 14 artistes du Brésil, de la Chine, de l’Inde, du Japon, de l’Afrique du Sud, de la Turquie et des États-Unis. Les étudiants en architecture et en design au niveau de la maîtrise de l’Université du Minnesota ont participé à la recherche conceptuelle menant à la réalisation du Temporary Autonomous Sarai.

Exposition d'œuvres d'art en ligne conçue par Steve Dietz, Translocations est présentée dans le cadre de How Latitudes Become Forms: Art In a Global Age, exposition organisée et mise en circulation par le Walker Art Center, Minneapolis, États-Unis. Clin d'oeil à When Attitudes Become Form, titre de l'influente exposition organisée en 1969 par Harald Szeemann à Berne, en Suisse, How Latitudes Become Forms examine les conséquences de la mondialisation dans la culture visuelle contemporaine. Une réflexion autour du concept de « translocal » (1) constitue le thème de Translocations. « Comment les artistes faisant appel à l'Internet dans leur pratique explorent-ils, d'un point de vue artistique et critique, la notion et le rôle du local dans une société de plus en plus mondialisée et en réseau? » (2) La pensée « translocale » rend compte d'entreprises locales diffusées dans un large contexte géographique et culturel et résiste à l'uniformisation implicite à la mondialisation.

Le terme sarai, tiré de caravansarai (caravansérail en français) prend sa source dans l'Inde de la période Mughal et indique l'origine et le but du projet Temporary Autonomous Sarai. À la fois destination et point de départ, le sarai était traditionnellement un endroit fermé dans une ville ou au bord d'une route où les voyageurs de tous horizons, indépendamment de leur statut social, pouvaient trouver refuge, nourriture et compagnie. Il s'agissait également d'une scène pour le théâtre, la musique, les danses des derviches et les échanges philosophiques. Et l'on comprend que le concept du sarai s'applique à merveille à une exposition qui se penche sur la notion de « translocal », en ce qu'il évoque l'échange entre les cultures et la convivialité. S'inspirant de certains aspects de cette riche tradition tout en les émulant, RAQS et Bow Wow ont conçu une structure matériellement modeste et temporaire qui invite, dans l'esprit du sarai, à la rencontre et au partage. Le Temporary Autonomous Sarai représente également un processus novateur de recherche et d'expérimentation en vue d'intégrer une exposition, Translocations, dans une autre exposition, How Latitudes Become Forms.

RAQS Media Collective a été fondé à New Delhi (Inde) en 1991 par Jeebesh Bagchi, Monica Narula et Shuddhabrata Sengupta en vue de poursuivre leur intérêt pour le cinéma documentaire. Au fil des années, leur pratique est devenue de plus en plus hybride, intégrant recherche historique, critique, commissariat, conception d'archives et de base de données. RAQS a aussi créé des espaces publics dans le but de présenter les nouvelles pratiques culturelles, les arts numériques et médiatiques, la photographie, la conception graphique, le Web et la cyberculture. En 2001, RAQS a co-fondé, avec Ravi Vasudevan et Ravi Sundaram, le Sarai New Media Initiative. (3)

Établie à Tokyo en 1992, Atelier Bow Wow est une firme d'architectes dirigée par Yoshiharu Tsukamoto et Momoyo Kaijima. Chefs de file d'une nouvelle génération d'architectes japonais et partisans d'un type de pratique architecturale qu'ils nomment da-me ou architecture ratée, ils préconisent une esthétique adaptative, soit des structures aux usages variés et utilitaires.

Raphaëlle Aubin © 2007 FDL

(1) Pour plus d'information sur le concept de « translocal », veuillez lire le texte de Andreas Broeckmann « translocation_new media/art » http://www.translocation.at/d/broeckmann.htm

(2) Extrait de la proposition soumise à la fondation.

(3) Ce projet a reçu le soutien de la fondation en 2001. http://www.sarai.net