Veuillez patienter pendant que nous traitons votre requête
Veuillez patienter...

Color-in-Color

Outil

Procédé : Color-in-Color
Photocopieur « C-in-C » Photocopieur « C-in-C » Photocopieur « C-in-C »
Identification de l’outil

Nom de l'outil : Color-in-Color
Nom alternatif : C-in-C
Inventeurs/Concepteurs : Doug Dybvig; Thomas Evensen; John Ulseth; Joseph Wiese pour 3M
Commercialisé par : 3M (Minnesota Mining and Manufacturing Company)
Date de conception : vers 1966-1967
Type d’application : photocopieur

Panneau de contrôle Le rouleau « intermediate » Le rouleau « intermediate » du Color-in-Color Le « Fuser » Molettes de contrôles Réglage de l'échelle de gris Réglage du degré de saturation des couleurs Réglage du voltage du développement (contraste)

Notice historique

Dès le milieu des années 1950, Joseph Wiese de 3M étudie la possibilité de transférer des pigments colorés sur une feuille de papier selon le principe de la thermographie. Son collègue Douglas Dybvig poursuit ces recherches au sein du laboratoire Copy Products Division de cette compagnie. À la fin des années 1960, avec Don Conlin, il met en place une équipe de chercheurs pour concevoir un premier modèle de photocopieur couleur. Secondé du chimiste Thomas Evensen, Dybvig détermine d’abord la composition des pigments et des papiers. John Ulseth dessine ensuite les composants électromécaniques. En 1968, 3M annonce officiellement la mise en marché d’un premier modèle du C-in-C aux actionnaires de la compagnie. Initialement destiné à la bureautique (production de diagrammes, acétates, etc.), le photocopieur sera surtout utilisé par des artistes. Dans les années 1970, Douglas Dybvig et l’équipe du Color Research Department de 3M poursuivent leurs recherches en vue d’améliorer la restitution de l’image et d’ajouter des couleurs au spectre du premier C-in-C. 3M lance alors le deuxième modèle sous le nom de Color-in-Color II (voir le mode opératoire ci-dessous). Faute d’une véritable demande auprès de la clientèle d’affaires qui avait acheté massivement les premiers photocopieurs noir et blanc dans les années 1950 (le Haloid et le 914 de Xerox), 3M abandonne la production des deux modèles du C-in-C vers la fin des années 1970.

Liste brève des composants

Deux boîtes de composants électromécaniques et électroniques (la première comprend les lentilles et la lampe d’exposition, le deuxième est composé de la lampe infrarouge, des tambours d’impression, des guides pour l’« intermediate », ainsi que du panneau de contrôles secondaires); module de contrôle périphérique. Matériaux d’impression : rouleau d’« intermediate » ; cartouche de poudre d’oxyde d’argent pour l’« intermediate »; papier d’impression en sortie.

Mode opératoire

Le photocopieur Color-in-Color I permet de générer une impression couleur reproduisant l’échelle chromatique d’un original. Son module externe est pourvu d’une surface transparente de 20 par 30 cm où placer l’objet dont on désire capter l’apparence, d’un couvercle bloquant la lumière durant le balayage et d’une console placée dans un module périphérique (e). Outre le bouton marche, cette console comprend des molettes et boutons pour régler le cycle des trois couleurs (voir ci-dessous), l’échelle de gris, le contraste et le nombre d’impressions d’une même image en sortie (f). Après l’actionnement du bouton marche, la lampe du photocopieur éclaire trois fois sa source (cette opération dure approximativement 30 secondes). Au moment de ce balayage, la lumière réfléchie passe successivement à travers trois lentilles ou filtres (bleue, jaune et rouge) correspondant à trois cycles d’exposition. À l’instar de l’imprimerie ou de la photographie chromogénique, le C-in-C génère des images selon la loi de la synthèse soustractive des couleurs. Un mélange proportionnel de jaune et magenta produira l’échelle du rouge; un mélange proportionnel de jaune et cyan produira l’échelle du vert ; un mélange proportionnel de magenta et cyan produira l’échelle du bleu. La couleur achromatique blanche compensera les valeurs différentielles. Le mélange de toutes les couleurs produira le noir (n). Contrairement aux techniques d’impression utilisant des encres ou des formules argentiques, le principe chromatique du C-in-C repose sur des poudres réagissant chimiquement à la chaleur. Par ailleurs, un procédé noir et blanc intermédiaire est nécessaire en vue de produire l’échelle de gris de la source. Dans son composant interne, le C-in-C est donc muni d’un rouleau de papier (appelé « intermediate ») (g) enduit d’une formule photosensible à base d’oxyde de zinc. Lorsque la lumière balaie l’objet placé à même le panneau du photocopieur suivant les trois cycles décrits ci-haut, celle-ci traverse simultanément une autre lentille ajustant l’échelle de gris et le contraste. Une poudre d’oxyde d’argent est dispersée sur l’« intermediate », dont les particules adhèrent par magnétisme aux zones peu illuminées et sont repoussées par les zones exposées. Pour générer la superposition des couleurs, le verso de l’« intermediate » est pourvu de bandes de pellicule Mylar saturées de poudres colorées (h). Grâce à un système de tambours motorisés et de guides, trois zones colorées de l’« intermediate » (jaune, magenta et cyan) passent successivement sur le « receptor », feuille de papier ou autre support traité qui recevra l’image en sortie. Une lampe infrarouge (le « fuser ») (i) émet la chaleur nécessaire pour diffuser les poudres sur cette surface selon les valeurs de gris de l’image noir et blanc. Les zones claires se réchauffent en imprégnant la poudre sur le récepteur tandis que les zones sombres bloquent la chaleur (et corollairement, la poudre). Dans le composant interne du C-in-C, des molettes et boutons permettent de moduler plus librement l’exposition du support aux poudres lors du passage de l’« intermediate ». En ouvrant la portière droite du photocopieur, 9 molettes de contrôles apparaissent (j). La première rangée de molettes règle l’échelle de gris de chacune des trois couleurs en calibrant la quantité d’oxyde d’argent envoyé sur l’« intermediate » (k). Elles disposent d’une fonction semblable à la molette correspondante de la console, mais opèrent sur une seule couleur à la fois. Selon cette même fonctionnalité, une seconde rangée de molettes équilibre le degré de saturation des couleurs au moment du transfert sur le « receptor » (l). Enfin, une dernière rangée détermine le voltage du développement (générant ainsi des contrastes plus saisissants ou des contours affirmés). D’autres boutons modifient la durée et le type de balayage lumineux de la source. 3M a conçu ce panneau de contrôle afin de calibrer périodiquement l’échelle chromatique du C-in-C, mais les artistes tels que Sonia Sheridan l’utilisent également pour produire des effets plastiques. Contrairement au premier modèle du C-in-C limité à la reproduction1 1 = 1 de l’original, le Color-in-Color II permet, entre autres, de créer des impressions grand format à partir de diapositives 35 mm.

Effets et fonctionnalités

Impression couleur reproduisant l’échelle chromatique d’un original.

Vincent Bonin © 2007 FDL