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Siraj Izhar et ECOS

ecosXchange

Le Corbusier, La Maison Radieuse
ecosXchange est une collaboration entre ECOS et l'artiste Siraj Izhar, de concert avec l'artiste multimédia Dominique Leroy et l'ingénieur en environnement/écologiste Benjamin Larcher.

Soutenue en partie par la fondation, ecosXchange est une œuvre d’art immatérielle sous forme de monnaie de participation sociale – un type de « devise » – qui fait fonction de nouvelle dimension économique et culturelle au sein d’une communauté. La monnaie « ecosXchange » vise à créer un système de valeur d’échange entre la production culturelle et des processus écologiques.

Le prototype ecosXchange a été mis au point pour les résidents de la Maison Radieuse, une unité d'habitation conçue par Le Corbusier dans les années cinquante à Rezé, en banlieue de Nantes (France). L’unité de Le Corbusier est le premier modèle moderniste de tour d’habitation à forte densité de population, avec 14 mètres carrés d’espace vital alloué par personne. Aujourd’hui, la Maison Radieuse compte 1000 résidents et 290 apparentements et abrite deux firmes d’architecture, une agence de journalisme et deux associations (ecos et l’Association des habitants de la Maison Radieuse).

Le défi artistique d’ecosXchange est de s’intégrer dans la vie culturelle des résidents de la Maison Radieuse en modifiant leurs modes de consommation. Le but est de réduire, par la participation sociale, l’empreinte écologique (1) collective d’une forte densité de population. Reposant sur des économies de cycle de vie, l’approche technique d’ecosXchange tient compte des conditions de vie et des modes de consommation des résidents (p. ex. réduction des déchets, introduction de sources d’énergie durables ou plus efficientes, etc.) et de leurs activités quotidiennes (transport, utilisation des espaces communs, comme le parc, etc.).

ecosXchange a cinq fonctions (2) :

1) Elle permet de mesurer l’empreinte écologique d’une collectivité (dans ce cas, celle de la Maison Radieuse);

2) Elle accroît naturellement la participation de gens ordinaires à des activités sociales destinées à réduire l’empreinte écologique d’une collectivité;

3) Elle réduit l’empreinte écologique de manière intelligente et générationnelle – ce qui est utile dans un cycle peut changer au rythme du perfectionnement, avec le temps, des valeurs de mesure de l’empreinte écologique. Cette idée d’évolution progressive est un élément clé d’ecosXchange;

4) Elle tire parti des processus écologiques en les transformant en actifs partageables et en ressources échangeables afin que de nouvelles générations d’ecosXchange puissent faire partie de la vie culturelle de la communauté;

5) Elle met en corrélation des activités sociales disparates en les réunissant dans un système de valeurs communes de conception collective. Elle convertit des coûts invisibles en coûts visibles pour qu’ils jouent à leur tour un rôle dans la sensibilisation écologique.

Des conseillers économiques évalueront toutes les activités sociales communautaires pour que l’énergie tangible (et les économies financières) résultant de la gestion de la Maison Radieuse soit estimée et exploitée adéquatement de telle sorte à entériner ecosXchange comme une monnaie complémentaire. Cela permettra la mise en place d’une échelle de valeurs pour que les programmeurs de logiciel développent des applications à l’usage des résidents. Les travaux, le suivi et les résultats d’ecosXchange seront présentés sur un site Web (3), chaque résident participant ayant son propre compte. Le programme informatique recueillera des données sur les activités des résidents et en créditera ou débitera leur compte ecosXchange.

Avant son appropriation par les résidents de la Maison Radieuse, la période de développement proposée pour le prototype fonctionnel d’ecosXchange est de 20 mois, à compter de juin 2007.

© 2007 FDL

(1) L’empreinte écologique se mesure généralement en surface (hectares par individu, ou hectares consommés par une ville ou un pays pour répondre à ses besoins, par exemple). Cette surface traduit, grâce à un système de conversion, une quantité de ressources nécessaires par système opérant.

(2) Tiré du texte soumis par Siraj Izhar.

(3) http://www.xyzlondon.com/ecosxchange.html