Compositeur de renom, théoricien, ingénieur de son, professeur, conférencier, chercheur et présentement directeur du Art and Science Laboratory, David Dunn est également lauréat de nombreux prix. En 1999, le cédérom
Music, Language, and Environment: A Thirty Year Retrospective (IML) réunissait textes, partitions, sons et images de cet artiste conceptuel. Signalons également l’indispensable catalogue
Eigenwelt Der Apparatewelt (Ars Electronica, 1992)
(1) réalisé sous sa direction. À l’instar des artistes Robert Smithson et Michael Heizer qui délaissent les galeries et les musées afin d’explorer l’intersection entre l’art et la nature en produisant des œuvres monumentales (Land Art), il s’est fait connaître à cette époque lorsqu’il quitte le studio d’enregistrement pour le monde naturel où il expérimente de nouvelles formes sonores et musicales. En 1973, par exemple, il part en randonnée avec trois trompettistes dans le Grand Canyon où ils improvisent pendant trois jours avec l’acoustique spatial des formations rocheuses et les animaux vivant dans le canyon. Il est un pionnier de ce que l’on nomme « musique environnementale ». Au cœur de cette recherche, une question : peut-on considérer les sons de l’environnement comme de la musique? Il a depuis réalisé de nombreuses performances
in situ, des installations, des bandes sonores, des émissions de radio tout en poursuivant ses recherches bioacoustiques.