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Philip Beesley et Diane Willow

Reflexive Membranes

Philip Beesley, Orgone Reef, 2003
Philip Beesley, Orgone Reef, 2003 Philip Beesley, Orgone Reef, 2003 Philip Beesley et Diane Willow, Orgone Reef, 2003
Après avoir participé à la réalisation d’un « géotextile interactif » lors du symposium The Digital and the Hand, tenu à la Haystack Mountain School for the Crafts en 2002 (Deer Isle, Maine, États-Unis), Philip Beesley et Diane Willow mettent à nouveau leur expertise en commun pour la création du projet Reflexive Membranes. Ce projet vise la conception d’un tissu hybride de grande dimension, formé d’éléments structurés selon une géométrie récursive assurant sa cohésion, qui sera doté de capteurs contrôlés par des actionneurs. Il met à contribution le savoir-faire de Philip Beesley dans le domaine des textiles architecturaux, développé au Integrated Centre for Visualisation, Design and Manufacturing (ICVDM) de l’université de Waterloo, de même que les compétences de Diane Willow, spécialisée dans l’intégration de composantes informatiques miniatures souples (microprocesseurs, capteurs, actionneurs) au MIT Media Lab.

Les Reflexive Membranes seront utilisées dans des contextes d’installations immersives au sein desquelles les visiteurs feront l’expérience de textiles qui s’animeront au toucher et « toucheront » à leur tour. Ces textiles se transformeront avec le temps, s’appropriant les matériaux qui entreront en contact avec eux, les intégrant, les « digérant », et se forgeant ainsi une nouvelle apparence. De ce fait, ces « membranes réflexives » s’apparenteront à des êtres vivants. Ce projet découle d’une réflexion sur ce que l’on nomme la « main du tissu », c’est-à-dire ses qualités tactiles telles que la douceur ou la fermeté. Il entend prolonger et réaliser l’idée que le textile puisse répondre à son tour de manière plus concrète, plus évidente.

Au cœur de cette réflexion résident une volonté d’harmonisation du monde artificiel et des processus naturels, un désir de mettre au jour les similitudes entre l’acte humain de création et celui de la nature. Le projet cherche à susciter des réponses affectives et psychologiques intenses chez les visiteurs pour les amener à interroger les frontières entre la nature et l’artifice, et à examiner leur propre condition organique en regard de leur engagement dans un contexte technologique.

Sylvie Parent © 2003 FDL