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Steina et Woody Vasulka

Black Sunrise, 1971

Steina et Woody Vasulka, Black Sunrise, 1971
Dans un autre segment de Matrix I, Black Sunrise, le son a de nouveau le signal vidéo comme source unique, signal qui transite ici par un synthétiseur audio. Conjugués, « l’image » et le « son » constituent la manifestation structurelle du bruit vidéo, que je considère comme un phénomène matriciel dans la perspective plus étendue d’un discours sur les médias. Mon argument part de l’hypothèse selon laquelle, dans tout phénomène vidéo, la matière première est le bruit, un terme emprunté au domaine de l’audio. Le bruit est l’énergie électronique des signaux vidéo à partir de laquelle germe toute forme d’expression. Le bruit représente la dimension potentielle de la vidéo, son information étant une matrice informe et sans structure. (1)

Yvonne Spielmann © 2004 FDL

(1) Dans le texte accompagnant le catalogue de l’exposition Vidéo / Sonorité: la vidéo naît du bruit, présentée au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa, Canada) en 1994, Jean Gagnon écrit que « l’entité informe connue sous le terme de bruit » est le « matériau brut » des artistes de la vidéo, signifiant ainsi que la vidéo partage une nouvelle condition médiatique avec la musique mais non avec d’autres médias visuels. « Pour la première fois dans l’histoire de l’art, la création de formes visuelles utilise des procédés plus proches de la musique que de la peinture, de la sculpture ou même, du cinéma. Dès lors, la technologie rend possibles la génération de formes visuelles, et un rapport aux images caractérisé par l’instrumentalité et l’actualité de la création instrumentale (directness). » Gagnon, Jean, Vidéo / sonorité : la vidéo naît du bruit, Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada,1994, p.4-5.