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Luc Courchesne

Paysage n° 1

Luc Courchesne, Paysage n° 1, 1997
Luc Courchesne, Paysage n° 1, 1997 Luc Courchesne, Paysage n° 1, 1997 Luc Courchesne, Paysage n° 1, 1997
Paysage n° 1 est un panorama vidéo interactif pour usagers multiples constitué de quatre ordinateurs en réseau avec plaquettes tactiles, microphones et détecteurs de présence, quatre lecteurs vidéodisques, quatre projecteurs vidéo et quatre écrans sur lesquels sont projetées des images vidéo du parc du Mont-Royal à Montréal. Cette installation est une commande du InterCommunication Center, Tokyo.

Le visiteur, placé au centre d’un paysage panoramique, voit défiler des scènes de jardin public sur 24 heures. Interviennent des événements et des personnages, acteurs virtuels du lieu, avec qui il peut communiquer, s’il le désire. Si ces derniers semblent libres de se déplacer dans le paysage, le visiteur ne pourra s'y déplacer que s’il est guidé par un des personnages virtuels. Il peut donc entrer en communication avec l’un d’eux en s'adressant à lui soit par la voix, soit à l’aide d’un pointeur tactile, en sélectionnant des questions ou des commentaires prédéterminés. Les questions posées par le visiteur l’engagent dans une conversation qui pourra revêtir la forme d’une relation amicale. Tout le jeu ici repose sur le maintien de cette relation et si le visiteur perd contact avec son interlocuteur virtuel, il sera abandonné par son guide virtuel.

Luc Courchesne a souvent fait état des liens qu’entretient son travail avec la peinture, le portrait et le paysage. Paysage n° 1, évoquant le célèbre tableau de Manet Le Déjeuner sur l’herbe (1863), est aussi, comme ses portraits antérieurs l’étaient, une expérience de communication dialogique, cette fois-ci entre des gens dont les déplacements à travers l’espace représentent une manifestation de leur personnalité. Son sujet est également l'espace et sa conquête à travers les rapports humains. Conséquemment, ce voyage dans l'espace est également un voyage à travers les mots, le sens, le langage et la subjectivité. L’œuvre met en scène non seulement le monde physique dans lequel se situe l'action mais également ses différentes significations en fonction de paramètres humains.

En 1997, Paysage n° 1 a mérité le Grand Prix de la première Biennale du NTT InterCommunication Center au Japon.

Jean Gagnon © 2000 FDL