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Isabelle Choinière

(Montréal, Québec, Canada)

Isabelle Choinière, La Mue de l'Ange, 1999
Isabelle Choinière et Le Corps Indice, Communion, 1995-1996 Isabelle Choinière, Communion, 1995-1996 Isabelle Choinière, La Mue de l'Ange, 1999
En 1994, Isabelle Choinière fonde Le Corps Indice, une compagnie de danse qui se consacre à l'exploration de la performance et des nouvelles technologies. Elle a profité de résidences d'artiste dans plusieurs institutions, dont la Fondation Danaé (Pouilly, France) et le Centre International de Création Vidéo (CICV) (Hérimoncourt, France). Elle a présenté ses performances de par le monde dans des événements tels le International Symposium of Electronic Art (1995), Synthèse 97 (Bourges, France) et le International Dance and Technology Conference (Dallas, Texas).

Avec Le Corps Indice, Choinière a réalisé trois performances importantes à titre de directrice artistique. Ces explorations du corps dans la sensualité virtuelle parlent d'érotisme électronique (1), comme le dit Choinière. Une performance chorégraphiée en tenant compte de la technologie, Le Partage des peaux I (1994), utilise le mouvement et la captation des rythmes du corps afin d'en extraire des données pour les transformer en images et en sons.

« Bien que le spectacle visuel soit vraiment étonnant, on ne peut le réduire à un art techno où les artistes jouent avec les nouveaux outils technologiques pour créer des effets amusants. Le concept au cœur de cette performance consiste en une réflexion sur les effets de ces technologies sur la sensation de notre propre corps. Au sens figuré, la danseuse partage sa peau avec sa sœur virtuelle et sa reproduction au mur. L'écran, point de mire de la culture contemporaine, représente ces "peaux artificielles" partagées par les danseuses. » (2)

Intitulée Communion (Le Partage des peaux II) (1995-1996), la seconde version de cette pièce, plus précise et expérimentale, a remporté un franc succès de par le monde.

« Avec une esthétique très minimale (aucun appareil encombrant sur la scène), Isabelle Choinière touche au corps actuel et virtuel dans un rituel de vie électronique. Choinière soulève, dans cette performance de 30 minutes, la question des limites du corps, du soi, de l'intérieur et de l'extérieur. Si Stelarc branche le corps à une machine - composée de parties organiques et en silicone fixées dans des câbles qui font passer l'intérieur du corps à l'extérieur - Choinière libère le cyborg et propose un corps en expansion et en extension, creux et dense, un principe féminin pour le nouveau monde. »(3)

Présentée au Danemark, en France, aux Îles Canaries, au Brésil, au Chili, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, Communion témoigne de l'ardeur de Choinière à affirmer le corps en ce temps de machines et d'anonymat potentiel.

Angela Plohman © 2000 FDL

(1) Isabelle Choinière, Communion, dossier de présentation, 1997.

(2) Maria Lundin, « Dancing with your virtual sister », McGill Dailyvol. 84, no 7 (22 septembre 1994) : 5, 9.

(3) Annick Bureaud, « Conference review : ISEA 95 », Leonardo Electronic Almanac vol.3, no 11 (nov. 1995) : n.p.