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St. Norbert Arts Centre

(St. Norbert, Manitoba, Canada)

À la fois retraite pour artistes, écrivains et commissaires et lieu d’exposition, le St. Norbert Arts Centre (SNAC), dirigé par Louise W. May, loge dans un ancien monastère trappiste transformé ensuite en petit hôtel et situé à St. Norbert (Manitoba, Canada), à quelques minutes de Winnipeg. Le St. Norbert Arts Centre voit le jour à la suite de la conversion du terrain et de l’hôtel en site patrimonial et de l’incorporation en 1991 de L’Hôtellerie St. Norbert. En 1995, le SNAC commence les travaux d’aménagement du site pour le transformer en ce qu’il est aujourd’hui.

Siège de divers projets allant de pièces de théâtre présentées à l’extérieur à des conférences sur les nouveaux médias, le centre a récemment attiré l’attention pour avoir présenté en 1999 la controversée exposition Monstrance de l’artiste Diana Thorneycroft. Son utilisation de carcasses putréfiées de lapins a suscité de vives protestations de la part de journalistes, de groupes religieux, de militants pour les droits des animaux et du public en général, révoltés par l’insolence de l’artiste.

Le SNAC a la réputation de provoquer et d’appuyer les discours marginaux, en proposant souvent des résidences à l’intention d’artistes autochtones et en accueillant des ateliers féministes comme The Arch in Patriarch (du 24 avril au 3 mai 1996), qui se penchait sur les liens entre l’architecture et le féminisme. En outre, tirant profit de la singularité de son site historique, le centre a présenté d’ambitieuses œuvres d’art in situ, notamment Divining for Lost Sound/Cranking out Paradigms (1997), deux installations sonores de Peter Courtemanche, Lori Weidenhammer et Ken Gregory, et Tibetan Sacred Art in the Ruins (2000), un festival de deux semaines pendant lequel trente artistes tibétains ont transformé le monastère trappiste St. Norbert en temple bouddhiste tibétain.

Le SNAC accorde une importance à l’exploration des arts médiatiques et au soutien de ses praticiens. En 1999, il organise Multiple and Mutable Subject, une conférence sur le corps postmoderne et Internet qui a accueilli des théoriciens et des artistes tels Allucquère Rosanne Stone, Dot Tuer, Mark Poster et Ahasiw Maskegon-Iskew. Outre la présentation de conférences et d’expositions, SNAC héberge sur son site Web plusieurs œuvres exceptionnelles produites lors de résidences à St. Norbert et d’autres qui n’auraient pu autrement trouver place dans Internet. Parmi ces projets, mentionnons Spider Language, un « site Web d’art contemporain autochtone » (1) de Ahasiw Maskegon-Iskew, et Butterfly Garden (1998) de Mike MacDonald et Michale Zajak.

Le centre et l’artiste Mike MacDonald ont collaboré à un projet de résidence intitulé Ten Little Indians, subventionné en partie par la fondation Daniel Langlois, et qui fait preuve de l’engagement constant du SNAC envers les nouvelles pratiques artistiques.

Angela Plohman © 2001 FDL